
Il y a plusieurs années, alors que je regardais une conférence en streaming, une anecdote a retenu mon attention. Le conférencier y relatait un échange qu'il avait eu avec une femme suivie dans le cadre d'un programme d'aide aux victimes de violences conjugales dans lequel il intervenait.
Une femme, que nous appellerons ici Marie, lui raconta avoir récemment vécu une violente altercation avec son compagnon : suite à un désaccord, ce dernier avait vu rouge et avait alors saccagé leur appartement.
Bien entendu, Marie ne cherchait pas à justifier son comportement, mais elle semblait néanmoins accorder une valeur particulière à cette idée de perte de contrôle. Sans doute parce que ce concept suggère une émotion si intense et débordante qu'elle entraîne temporairement une impossibilité de raisonner. D’ailleurs, une fois qu’il eut retrouvé ses esprits, il lui présenta ses excuses.
Le conférencier, manifestement rompu à l'exercice, lui proposa alors de réaliser un inventaire des dégâts matériels occasionnés par cet accès de colère. En s'exécutant, Marie se rendit compte qu'en réalité, seuls ses effets personnels avaient été détruits.
Intéressant, n'est-ce pas ? Car une question s'impose : si perte de contrôle il y eut, peut-on décemment dire qu'elle était totale ?
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