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Le pervers et le psychologue

7 mai 2024

Temps de lecture : 2 min

367


Question : le pervers va-t-il chez le psychologue ?


Réponse : Non.


S'il y va, ce n'est que très (très, très, ...) rarement dans le cadre d'une démarche sincère.


Il y a globalement trois cas dans lesquels un pervers est amené à consulter un psychologue : les soins lui sont imposés par la Justice (a), la consultation est utilisée pour renforcer son emprise psychologique (b) et/ou la consultation est utilisée pour booster son ego (c).


A) Dans le cadre de méfaits, le pervers s'est retrouvé devant la Justice et celle-ci estime qu'il doit se faire "soigner".


L'objectif est clair : respecter les mesures imposées pour rapidement retrouver sa vie antérieure. Le pervers prend rendez-vous, se présente, parle peu ou beaucoup... pour ne rien dire.


Le pervers peut en revanche consulter pour des raisons bien plus sordides


B) Renforcer son emprise et ses tactiques perverses.


Il s'agit premièrement de simuler sa bonne foi pour endormir les capacités de raisonnement de l'Autre :"Je consulte car je t'aime. J'ai compris mes torts et souhaite que tout s'arrange". Il s'agit également d'engranger des informations sur les vulnérabilités psychologiques de ce dernier afin de parfaire ses futures attaques. A noter que cette tactique est particulièrement utilisée lors de consultations de couple. Enfin, il pourra utiliser toute phrase prononcée (ou pas) par le psychologue pour incriminer plus encore sa victime : "Le psychologue lui-même dit que". En effet, avis professionnel à l'appui, il tentera de renverser les responsabilités.

C) Le pervers, convaincu d'être particulièrement rusé, souhaite ajouter à son palmarès : "manipuler un psychologue"


Dans ce cas de figure, le pervers va consulter par défi personnel : parvenir à tromper un professionnel censé identifier le fonctionnement interne de son patient. En d'autres termes, il ambitionne de tromper celui qui ne devrait pas être trompé. S'il pense y être parvenu, il obtient nécessairement la gratification narcissique recherchée.


A noter que les trois raisons évoquées ci-dessus peuvent se combiner.


Et le psychologue dans tout cela, me direz-vous ? Eh bien cela dépend. Le psychologue peut en effet ne pas identifier le patient comme étant pervers. Ceci d'autant plus que ce type de "suivi" tend à être très bref. Cependant, le psychologue peut également le démasquer et ceci rapidement. Tentera-t-il d'aborder cette problématique ou s'organisera-t-il pour abréger ce suivi qui n'en est pas un ? Cela dépendra du professionnel.


Et vous dans l'histoire ? Question essentielle. Un travail psychothérapeutique est pertinent. Il s'agira d'analyser suffisamment la situation pour vous en extraire, en limitant les risques qu'à l'avenir, vous ne trouviez pareil ailleurs... en pensant avoir enfin trouvé différent.


N.B. : Ici, "pervers" est utilisé au masculin pour simplifier. Bien entendu, les pervers se retrouvent aussi bien chez les femmes que chez les hommes.


< Article rédigé le 09/04/24, publié le 07/05/24 >





7 mai 2024

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